FREN

Garoo


6 jan. 2003

Oh putain !

Voilà le bruit qu’a fait le sommet de mon crâne, hier soir, quand il a rencontré le sol glacé à une vitesse un peu trop vélociteuse pour être honnête. Pas de Schplof ! ni de Crouic !, juste Oh putain ! et, bien que ce soit moins spectaculaire, je crois que je ne devrais pas m’en plaindre. Moins spectaculaire, c’est aussi moins dangereux, en général.

La neige, quand ça fond puis qu’il refait froid, vous saviez que ça devient de la glace ? Vous saviez que ça rendait glissants les endroits où on n’a pas évacué la neige accumulée ? Vous saviez qu’on risquait de tomber, s’ouvrir le crâne, basculer dans le coma et voir Dieu ? Ah ouais, vous le saviez ? Ben moi non, je vis à Paris, et on n’a pas ces choses-là, d’habitude. Surtout dans ma chambre, dont je suis peu sorti ces dernières années. Pas de neige, pas de glace, juste des vieux bouts de pain moisis qui sont sur le point de devenir conscients de leur propre existence et d’écrire des traités philosophiques, mais je m’égare. Alors, voilà, scouic-boum, j’ai glissé, cul par terre, épaule par terre, crâne par terre, dans cet ordre, je n’ai quand même pas fait un salto arrière, je n’ai pas assez d’entraînement.

A défaut de coma et de near-death experience, c’est quand même la première fois que je me cogne la tête de cette façon, et de tout mon poids. Enfin, presque tout mon poids : vu comment ma main gauche est détruite, j’ai dû avoir le temps d’amortir un peu ma chute. Un peu, juste assez pour ne pas me tuer (est-ce qu’on peut se tuer en tombant comme ça ?). Heureusement, ma main n’est pas abîmée au point de ne plus pouvoir taper, qu’est-ce que je deviendrais, moi ?! N’empêche, ça sonne, et ça fait bizarre. Tomber en arrière, se cogner la tête, c’est un truc qui envoie normalement dans Urgences, avec Abby qui vous désinfecte le cuir chevelu après avoir compté les reflets des lampes dans vos pupilles tout en discutant de ses amours avec le blanc-bec de l’année (tiens, en parlant de ça, j’ai raté la rediffusion du pilote d’Urgences cet après-midi, j’avais oublié, zut, mais je ne serais quand même pas rentré plus tôt pour ça). Je ne voudrais pas dramatiser, là, mais… si, d’ailleurs, je ne vais pas me gêner, pour une fois qu’il m’arrive quelque chose : vous vous rendez compte que, pendant une fraction de seconde, au moment où j’ai senti mon crâne toucher terre, je me suis demandé si j’allais perdre connaissance et mourir, là, connement, sur le goudron gelé, avant de savoir si j’aurais été un bon Président de la République ? Vous réalisez ?

Ben je n’ai même pas vu ma vie défiler devant mes yeux.

Sûrement parce que ça aurait été trop chiant. Comme disait Spike samedi : cuppa tea, cuppea tea, almost got shagged, cuppa tea. Bon, vu que je ne suis pas Giles et que je ne bois pas de thé, il faut remplacer le thé par du Pepsi, mais sinon le concept fonctionne quand même.

Enfin, voilà, pour la première fois de ma vie je me suis blessé à la tête, j’ai même perdu au moins trois millilitres de sang et il a fallu que je me fasse désinfecter, mais pas par Abby. Quoique, je n’ai pas perdu au change, mon étudiant en médecine a les cheveux moins longs, mais lui est un mâle et il est dans la vraie vie (contrairement aux hommes d’Urgences qui, non contents de ne pas me plaire outre mesure, ne sauraient sûrement même pas se servir de Derma-spray dans la vie réelle). Alors, ben, ça va. Et puis tout va bien maintenant. Alors, hop, circulez.

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