FREN

Garoo


7 jan. 2003

Dracula 2001

Avec un titre pareil, on se méfie. Enfin, on ne se méfie pas, on s’enfuit tout de suite. Déjà, en VO, ça donne Dracula 2000 (la faute au délai avant la sortie en France, on suppose), ce qui est un poil moins pire, mais toujours pas tellement engageant.

Et pourtant, le scénario est d’une intelligence rare pour un film de vampires. Non, vraiment. Les trouvailles pour amener Dracula, Van Helsing et l’ensemble de l’histoire à la fin du vingtième siècle sont excellentes, de bout en bout. Et, en sous-entendant que Bram Stoker s’était inspiré de la réalité pour écrire son livre, on peut se permettre d’inventer à Dracula une origine beaucoup plus forte, spectaculaire — plus digne de sa puissance, donc. Je suis sûr que ce n’est pas la première fois qu’on propose cette naissance, mais c’est tout de même bien amené, bien utilisé.

C’est dommage que le film ne soit pourtant pas un chef d’oeuvre. Les longueurs ne sont pas insurmontables, l’image est jolie, mais il manque quelque chose. Une réalisation inspirée ? Ou peut-être des acteurs charismatiques ? Oui, c’est sûrement ça. Dracula et Van Helsing ne sont pas vraiment mauvais, mais tout de même pas à la hauteur des personnages — il faut dire que ce n’est pas évident, d’avoir suffisamment de présence pour incarner la créature la plus maléfique de la planète et son… sa… euh, son arch-nemesis (désolé, nemesis n’est pas dans mon dictionnaire anglais-français, et je ne trouve pas d’équivalent). C’est dommage, parce que le film est bien tourné, les décors sont bien utilisés, les effets spéciaux sont, dans l’ensemble, plus qu’honorables (à part la fumée, qui sort trop visiblement de pompes réparties des deux côtés de la caméra, au lieu d’être l’entité consciente qu’on veut supposer ; et les yeux injectés de sang des vampires, idée ridicule) et, surtout, comme je le disais, l’histoire regorge de détails très, très bien pensés.

J’ai juste une réserve.

Zappez la suite si vous ne voulez pas que je vous grille la fin. Enfin, l’élément le plus prévisible de la fin.

J’ai juste une réserve, disais-je. Souvent, quand des réalisateurs décident d’adapter les grands mythes à l’époque actuelle (Dracula, momies, …) ils se sentent obligé de les (re-)tuer à la fin du film. J’ai déjà fait la même remarque à propos de Buffy : c’est un peu égoïste, je trouve, de se donner autant de mal pour ressusciter des monstres, et ne pas les laisser en vie pour simplifier le travail des autres. C’est un peu comme le bizutage, en fait : Ah ben moi je me suis tapé toute une théorie pour faire revenir Dracula en 2000 alors, vous, vous vous débrouillez si vous voulez le ramener aussi. Eh bien, c’est pas gentil, pour les autres. Là.

Au fait, j’espère que Virgin a payé cher, pour être dans la moitié des scènes. Pff, le cinéma est devenu une grande vitrine. La rue aussi est une grande vitrine, sauf qu’il y a toujours une diversité des enseignes.

Vous voulez savoir quand je poste du contenu sur mon blog ? Il suffit de vous inscrire gratuitement à un agrégateur RSS (Feedly, NewsBlur, Inoreader, …) et d'ajouter www.garoo.net à vos flux (ou www.garoo.net pour vous abonner à tous les sujets). On n'a pas besoin de newsletters, pas besoin de Twitter, le RSS existe toujours.

Mentions légales : ce blog est hébergé par OVH, 2 rue Kellermann, 59100 Roubaix, France, www.ovhcloud.com.

Les données des visiteurs de ce blog ne sont pas utilisées ni transmises à des tiers. Les posteurs de commentaires peuvent demander leur suppression par e-mail.

Tous contenus © de l'auteur ou couverts par le droit de citation.