FREN

Garoo


16 jan. 2003

J’ai tout oublié

Je réalise… que je commence beaucoup, beaucoup trop de phrases par je réalise. Ca ne fait pas propre, et surtout je me demande ce que ça signifie. Que je suis un gros blaireau qui découvre la vie ? Nahhh… ça ne peut pas être ça. On va dire que c’est plutôt représentatif de ma mémoire, de mon amnésie permanente, de ma capacité à redécouvrir mille fois la même chose. Ce qui est amusant, parfois, mais stressant aussi, d’autres fois. Enfin, bref.

Je réalise… que j’avais complètement oublié ce que ça voulait dire, d’être célibataire. En quinze jours. Je ne perds pas de temps. C’est raccord avec le paragraphe d’avant, en l’occurrence. Je me souvenais bien qu’il y avait cette vague chose qui s’appelle le chat, mais je me rappelais principalement le côté positif de la chose : que ça m’occupait toutes mes soirées, et que mes seize heures (enfin, treize à seize heures) d’éveil étaient moins difficiles à meubler quand j’y allais.

Mais j’avais totalement occulté le côté déprimant de cette activité. C’est comme de faire du shopping quand on est pauvre, mais en pire. Parce que, quand on est dans les magasins, les produits dont vous rêvez ne vous jettent pas des pas mon style à la gueule. Ils sont plus polis. Et les articles qui ne vous plaisent pas ne se jettent pas non plus sur vous en criant tu me plais ! tu me plais ! (Oups, je viens d’avoir une vision de Furby, là, au secours !) Enfin, aux dernières nouvelles. Vous n’allez peut-être pas faire votre shopping dans les mêmes magasins que moi, vous. Il faut dire que j’évite les petites boutiques où des vendeurs sont susceptibles de me sauter à la gorge — mais est-ce que ça existe encore, au fait, en cette ère de grandes surfaces ? Mais ce n’était pas le sujet.

Déprimant, donc. Et ce n’est que la première soirée. Mais, vraiment, ça m’épate de voir à quel point je redécouvre ça, là, d’un coup, sans y avoir pensé un seul instant pendant les quinze jours précédents. C’était tellement simple. Ok, je n’étais pas amoureux, je ne vivais pas le bonheur parfait, mais c’était quand même pas mal. Et dire qu’il y a des gens — plein de gens — qui savent se contenter de ça. Sérieusement, ils ne savent pas la chance qu’ils ont. Moi, je ne peux pas. J’ai besoin de jouer à Ally. Encore et toujours. Quand les scénaristes ont décidé de donner un mari à Ally, ils ont dû annuler parce qu’il se retrouvait en désintox. Ou en prison, je ne sais plus. Est-ce que, moi aussi, quand je trouverai l’amour, je le perdrai pour cause de consommation excessive de drogues ? C’est bien mon genre, tiens, avec ma manie d’être attiré par les garçons torturés, compliqués et mal dans leur peau.

Et merde. C’est reparti pour un tour de manège.

Et je n’ai pas le droit de me plaindre, c’est moi qui ai choisi de repartir.

Non mais, franchement, vous croyez vraiment que je ne vais pas me plaindre ? Vous rêvez, ou quoi ? Alors, réveillez-vous, parce qu’on ne peut pas dire que je prenne mon pied, moi, dans votre rêve.

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