FREN

Garoo


19 juil. 2003

Il y a quelqu’un qui habite juste à côté de chez moi (genre, à cinquante mètres) et qui est susceptible de perdre des pass pour le Redlight dans la rue, ici, alors que j’habite à dix kilomètres de Paris. (Bon, déjà, il faut le faire, il est pas doué, mais c’est pas grave.) Alors, si tu es brun à forte poitrine forts abdos et que tu as perdu une entrée gratuite au Redlight pour la soirée d’aujourd’hui, écris-moi. Mais attention, il faudra pouvoir prouver que c’est bien ton pass. Ou, à défaut, me séduire. C’est pas forcément plus facile.

Je crois trop à Monsieur Destin, c’est malsain. Depuis que j’ai trouvé ce pass hier soir, j’ai passé bien trop de temps à cogiter sur le fait qu’il a fallu que je sorte à cette heure-là (plus tard que d’habitude), que je rate le bus de quelques minutes, que je décide de faire une partie du trajet à pied plutôt que d’attendre une demi-heure, que quelqu’un perde ce pass au bon endroit, qu’il ne s’envole pas (ou qu’il s’envole pile pour aller où il fallait), qu’il soit intact, que personne ne l’ait ramassé avant, que je le voie, et que je sois assez curieux pour le ramasser. Vous voyez ce que je veux dire ? Oui, vous voyez très bien, je suis un loser désespéré qui voit des signes du destin partout plutôt que d’essayer de s’en sortir par lui-même. Oui. Mais c’est pas vraiment ce que je voulais dire, parce que c’est mon blog, et je suis censé vouloir me vendre, plus ou moins, ici. Me vendre, intellectuellement, s’entend. Enfin, me vendre, non, vu que je ne suis pas là pour gagner de l’argent, ça se saurait, mais juste me montrer sous un jour favorable pour flatter ma mégalomanie.

Bon, bref. Les coïncidences, ça n’existe pas, qu’on dit, des fois. Alors, et si ce petit pass innocent pour une boîte que je ne citerai pas pour qu’on ne puisse pas aller y chasser le garoo ce soir (oui, je sais, c’est trop tard, je l’ai déjà citée, et j’ai la flemme d’aller éditer le premier paragraphe), si ce pass, donc, était la clé de mon avenir ? Hein ? Pas forcément mon avenir sentimental, parce que je me sens moyennement abordable, sur ce plan-là, en ce moment (who am I kidding ? je suis totalement d’humeur à me marier avec n’importe qui, juste pour me sortir de ce coma debout), mais peut-être mon avenir profe… process… profilac… rha, merde, un tout autre aspect de mon avenir, quoi. Quelque chose de totalement imprévisible, que je ne vais donc pas essayer plus avant de prévoir, d’autant que ça empêcherait quoi que ce soit de se produire.

Je vous ai déjà raconté que ma seule superstition (à vue de nez, j’en oublie peut-être, mais je ne crois pas) est qu’il m’arrive toujours et systématiquement les choses que je n’attends pas au moment où je ne m’y attends pas, et que (corollaire) si je m’attends à quelque chose ça n’arrive jamais ? (Je parle, bien sûr, pour les événements qui sont hors de mon contrôle. Parce que, sinon, que je m’y attende ou non, rien n’arrive jamais, puisque je ne fais rien pour. Vous aviez compris de vous-mêmes, non ? Il me faudrait un <span> spécifique pour mettre les phrases entre parenthèses en retrait, pour que la continuité du texte soit plus lisible.) Alors voilà. Du coup, ce n’est même plus la peine que j’aille au Redlight dans cette boîte que je ne citerai pas (d’autant que je ne vois pas pourquoi je leur ferais de la pub alors que, si ça se trouve, je vais détester, si jamais j’y vais), puisque je m’attends à ce que ça change ma vie, et que je viens d’établir que ça ne serait donc pas le cas. D’autant moins que j’en ai parlé (enfin, écrit) publiquement, ce qui multiplie par cent les chances que rien n’arrive.

Je vais juste passer une mauvaise soirée dans une petite boîte paumée à Montparnasse et me taper deux heures dans deux Noctambus différents pour rentrer chez moi une heure après être arrivé là-bas. Rien de spécial, quoi.

Wow. Y’a pas idée de taper un texte si long à un moment où mon site est en panne.

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