Garoo

Je confirme ce dont je croyais me souvenir : c’est un miracle que la “franchise” Alien ait survécu à ce film. Bien sûr, il y a l’efficacite de Cameron, qui en fait un film d’action regardable, mais les canons du film d’action sont respectés et le scénario est totalement idiot. Ils ne se sont même pas donné la peine de rendre crédible le fait que Ripley retourne sur cette planète — si elle était suicidaire ou simplement résignée, comme dans le quatrième volet, ça se tiendrait, mais là ? C’est juste pour ne plus faire de cauchemars. Bien sûr. D’autant plus énervant que Cameron a assez bien réussi le côté survivante dans Terminator 2. Je suppose que l’héroïne suicidaire, ce n’était pas encore la mode dans les années 80.

Le seul vague intérêt du film, la seule petite invention, c’est le combat final. Mais ça ne suffit pas à sauver un film de quatre heures et, en plus, ça a beau être joli, c’est aussi idiot que le reste — les aliens sont capables d’enfoncer une porte en acier, mais pas de se battre contre un chariot élévateur ?! Normalement, je devrais retenir du film l’intervention d’une reine, mais je ne trouve pas ça intéressant, d’abord parce son existence est en fait assez évidente et, ensuite, parce que ça ne s’imposait pas franchement, vu qu’il y avait déjà des milliers d’oeufs dans le vaisseau extra-terrestre.

Ce qui m’étonne en revoyant celui-ci, c’est à quel point ces films se répètent. La réplique “Kill me!” se retrouve dans tous les épisodes ; l’alien aspiré dans l’espace à la fin dans presque tous, etc. Bien sûr, ça apporte un peu d’homogénéité, mais je ne me souvenais pas que c’était à ce point. Pour le quatrième volet, on va dire que c’est un retour aux sources et que c’était assez bienvenu, parce que le style avait tellement changé qu’il fallait bien rappeler les éléments de la saga. Mais, pour le second, j’appellerais plutôt ça un manque total d’originalité et d’imagination. Je me demandais au début du post comment la saga avait survécu à Aliens, mais c’est simple : c’est Alien3 qui l’a sauvée. (Est-ce que je prends des risques inconsidérés en écrivant ça avant de l’avoir revu ?)

Je note au passage que, si le premier n’était pas très clair sur ce point, Aliens est affirmatif : les terriens ont déjà rencontré plein d’espèces aliens. (Dans Alien, on pouvait juste le supposer, parce que l’équipe envoyée dans le vaisseau n’avait pas l’air plus étonné que ça de découvrir une forme de vie extra-terrestre.) J’imagine qu’ils se sont gardés d’en faire trop, par la suite, pour éviter de tomber dans les visuels à la Star Trek ou Star Wars, mais ce n’est quand même pas très crédible : à un moment il va bien falloir qu’ils se décident à avoir des gentils extra-terrestres poilus comme animaux de compagnie, ou qu’ils rencontrent une espèce douée d’intelligence et qui ne cherche pas à bouffer tout le monde (et, du coup, le concept d’Alien vs. Predator n’est pas si bête).

Sinon, la bonne nouvelle, c’est que mon processeur était bien stable à 51° C pendant tout le film et est sagement redescendu à 49 dès que j’ai arrêté le DVD. Alleluia. (Vu que ça doit faire des mois qu’il surchauffe, ça ne servirait pas à grand chose, au point où on en est, d’essayer de faire baisser plus la température.)

Bloguer, c’était moins fatigant quand je n’écrivais qu’en français et que je ne me relisais pas.