John Irving, The World According To Garp
Ah. Oui.
Ca doit être ça, ce qu’on appelle un “The Great American Novel”. Je crois que je viens finalement de comprendre comment on peut être paralysé par le talent d’autrui — enfin, je le savais déjà, dans bien d’autres domaines, mais je n’avais rien lu récemment d’assez bon pour me mettre dans cette position. Là, maintenant, je me vois très mal avoir le courage d’écrire un roman.
Heureusement, j’ai une citation à laquelle me raccrocher pour pouvoir démarrer, et il y a des millions de mauvais écrivains que je pourrai lire pour me booster l’égo.
Heureusement, je n’ai jamais eu l’intention d’écrire des monuments de 600 pages racontant la vie d’une famille sur trois générations, et décrivant la société en même temps, et toute la condition humaine.
Heureusement, je n’ai jamais eu la prétention de devenir un écrivain, mais juste de publier des livres.
Et demain sera un autre jour, et demain je ne serai enfin plus en train de lire ce livre.
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Fielin, il y a 7 ans :
Et encore. Ce n'est pas le meilleur.
7575, il y a 7 ans :
Coïncidence, je viens de télémuler le film la semaine dernière, un véritable plaisir à voir aussi.
Cela faisait 10 ans que je voulais acheter ce film introuvable aujourd'hui, merci la mule.
Matoo, il y a 7 ans :
AH là là, c'est aussi un de mes bouquins cultes ! Et du coup, lis "la conjuration des imbéciles" de John Kennedy Toole si tu ne l'as pas déjà fait. Tu aimeras à coup sûr !!! On se retrouve tous dans cette garleie de personnages, et surtout le destin de l'écrivain a de quoi faire réfléchir.
On ne rencontre que peu de bouquins qui remuent autant. J'ai de la chance, je suis en train de finir un de ceux-là. Ce bouquin que je termine est un roman américain comme eux seuls savent les pondre. Génial ! (Les extraordinaires aventures de Kavalier et Clay de Michael Chabon)
garoo, il y a 7 ans :
Il faut bien mal me connaître pour me dire "tu aimeras à coup sûr".
Matoo, il y a 7 ans :
Oui, oui, il faut dire que je ne te connais absolument pas. :-) C'était une simple manière de parler, certes pas très finaude, je suis d'accord. ;-)
Alice, il y a 7 ans :
A l'appui de Matoo, La Conjuration des imbéciles est quand même exceptionnel(le).
Le lecteur ne sait plus très bien à la fin s'il plaint le héros (repoussant) et lui donne raison contre cette société intolérante, ou si décidemment ce héros est vraiment trop con pour être autorisé à vivre. De grands moments de rire et de compassion.
PS: Hot-dog et gin-tonic, mes nourritures cheap de prédilection depuis la Conjuration des imbéciles et le Guide intergalactique...
Alice, il y a 7 ans :
Pour exciter ta curiosité: le titre était prémonitoire: Toole n'a pas réussi à le faire publier et s'est suicidé à 32 ans. Sa mère a mis 10 ans à trouver un éditeur (grâce à Walker Percy dont je recommande "Le Syndrome de Thanatos"). Le livre a eu le prix Pulitzer l'année suivante.
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Jonas de Dieppe, il y a 7 ans :