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Garoo


7 mar. 2005

Un amour à taire (France 2)  

Louez plutôt Bent.

Non, vraiment, c’est très bien que France 2 produise et diffuse un téléfilm comme ça, mais louez plutôt Bent.

Je peux comprendre qu’ils aient choisi de ne passer que cinq minutes au total dans les camps de concentration, supposant que ça ferait zapper les téléspectateurs, mais c’est un peu dommage de passer du coup à côté de tout l’intérêt de l’histoire, alors que de toute façon personne n’a dû regarder parce qu’ils s’attendaient à ce que ça se passe dans les camps (et à ce que les personnages principaux soient pédés, aussi). Au final, je me demande de qui le film racontait vraiment l’histoire.

Et puis, quand les scénaristes font dire au petit frère « tu me dégoûtes, pas parce que tu es une tante, mais parce que tu es un menteur », alors que ça se passe en 1942, je ne sais pas vous, mais moi je bloque.

Alors louez plutôt Bent. Enfin, non. Achetez-le.

(Je ne sais pas s’il a changé ou si c’est à cause des cheveux blonds, mais Jérémie Rénier est devenu un vrai sosie de Claude François, et c’est pas particulièrement une bonne chose.)

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Fielin, il y a 7 ans :

Moi j'ai trouvé ça très touchant. Mais là où je te rejoins, c'est sur la question du Qui. Il me semble qu'on ne raconte pas l'histoire du couple de pédés, mais bien celle de Sarah. Auquel cas, l'histoire se tient. Mais on est un peu surpris, parce que ça ne nous a pas été vendu comme ça, il me semble.

freaky, il y a 7 ans :

L'histoire a été "vendue" à la presse effectivement comme l'histoire d'un couple pédé, mais le réalisateur préçise bien que le scénario à la base est l'histoire vue par Sarah, du coup ça se tient.

Ben moi bizarrement j'étais plutôt touché aussi, ça pouvait pourtant faire un peu peur au départ...

Quant à l'audience, on verra demain matin.

garoo, il y a 7 ans :

Sauf que le titre et le texte incrusté en fin de téléfilm ne concernent pas Sarah :)

J'aimerais savoir, ceux qui ont trouvé le téléfilm touchant, vous avez vu Bent ?

K, il y a 7 ans :

Je crois bien que ça se disait, tante, à l'époque.

(Putain, mater un téléfilm produit par France 2 à base de Shoah, pédés, et tout le bordel, faut vraiment avoir rien d'autre à foutre.)

garoo, il y a 7 ans :

C'est pas "tante", le problème.

Xarro, il y a 7 ans :

j'ai vu bent et j'ai pas vu celui ci... alors je vais fermer ma gueule :)

XIII, il y a 7 ans :

J'ai pas vu Bent non plus, mais je ne vois pas le rapport, ça n'a pas vraiment de sens de comparer... Bent ne risque pas de passer à 20h50 sur France 2.

Moi le film m'a touché.

On aurait pu voir plus de scènes dans les camps, mais le peu qu'on en voit est suffisament frappant, des images de camps, on en a suffisament vu récemment.

Ce qui est criticable, c'est la façon dont France 2 a vendu le film, justement, sans les bandes annonces, on n'a jampais entendu ni "homosexuel" ni même "déportation", ce qui est assez fort pour un film sur la déportation homosexuelle...

Ceci dit, il faut être pragmatique, ya quelques millions de personnes qui ne savaient pas vraiment ou pas du tout ce qu'était la déportation des homosexuels avant ce soir, et qui maintenant en savent un peu plus. C'est toujours ça de pris...

freaky, il y a 7 ans :

2ème après Femmes de loi, c'est plutot pas mal

Fielin, il y a 7 ans :

Pour répondre à ta question, Garoo, je n'ai pas vu Bent.

cossaw, grand spécialiste en rien, il y a 7 ans :

Ce n'est pas du tout le même propos que Bent (tu parles du film ou de la pièce ?), d'une part, et le public visé n'est pas du tout le même d'autre part. Je vois mal F2 passer Bent un lundi soir à 20h50.

L'histoire du couple de mecs n'est pas le centre de tout, même si, justement, ça a été vendu comme tel : il est plus important, mais ce sont les éléments historiques qui l'entourent qui sont importants par rapport au sujet du film (notamment "Jean" n'est pas marqué au début du triangle rose, il n'a pas été déporté parce que pédé "en soi" mais par un effet ricochet...)

Le coup du frère qui admet bien vite que son frère soit homo, ça paraît aussi bizarre, je dois l'avouer. Cependant, il voit ainsi qu'il a le chemin libre (in his dreams) vers Sarah. Analyse à deux balles, je sais :)

Le réalisateur parlait, justement d'histoireS d'amour et pas d'une seule...

Bref, j'ai aimé...

Ps : d'accord à propos de la ressemblance avec Claude François. Je l'ai vu dans un eurostar et je crois que c'est un effet de coupe et d'état physique qui donne cette impression, plus que sa couleur de cheveux (qui est de toute façon claire)

garoo, il y a 7 ans :

"notamment "Jean" n'est pas marqué au début du triangle rose"

C'est justement piqué à Bent, ça, non ?

"il n'a pas été déporté parce que pédé "en soi" mais par un effet ricochet"

Euh, si, quand même. L'autre pédé du camp lui dit que c'est parce qu'il est bien français qu'il échappera au triangle rose (ce que j'ai pas trop compris, d'ailleurs).

garoo, il y a 7 ans :

Vérification faite, parce que j'avais eu la flemme de googliser avant : oui, c'est bien piqué à Bent. C'est pas amené pareil (parce qu'il faut bien faire un peu différent, et parce que c'était pas possible de faire une copie conforme en ne montrant les camps que deux minutes) mais c'est piqué à Bent.

tiseb, il y a 7 ans :

Ayant vu à la fois Bent (il y a quelques mois sur arte) et Un amour à taire, je ne vois pas vraiment d'opposition entre ces deux films. Bent traite exclusivement de la survie dans les camps et l'unique moyen trouvé par les deux protagonistes pour s'accrocher à ce qui leur reste d'humanité (le dialogue), alors que Un amour à taire parle surtout de la montée de l'antisémitisme et de la collaboration à partir de 1942, en France. Ce que j'ai vraiment apprécié c'est justement le fait que le frère de Jean est un enfoiré d'opportuniste avant d'être un salopard, et il se fait vite dépasser par les événements. Je pense que de nombreux Français ont été dans sa situation, des lâches et des minables. Face à ses contradictions il n'aura d'autre solution que de se suicider. Le personnage de Sarah est bouleversant, mais bien sûr la puissance du film tient dans la relation entre Jean et Philippe. Même s'il n'y a pas beaucoup de scènes dans le camp, elles sont tellement fortes que leur impact, à l'heure où j'écris, est toujours vif (toute la journée j'ai visualisé le corps de Rudy brûlé au chalumeau, et le regard-sans-regard de Jean après sa lobotomie). Dans Bent certains aspects m'avaient laissé totalement froid (notamment la fin du film que j'ai trouvée ratée). Sur le générique de fin de Un amour à taire, j'étais tellement dévasté que je me suis écroulé en sanglots. Je crois que ce qui m'a le plus affecté c'est que les lois contre l'homosexualité votées en 1942 par Pétain n'ont été abrogées qu'en 1981. Un amour à taire parle également de ça.

Bref pour résumer: pour moi Bent évoque la condition universelle de l'homme dans les camps (à mettre sur le même plan que Si c'est un homme de Primo Levi), alors que Un amour à taire ressemble plus à La liste de Schindler, avec la reconstitution d'une époque dans toute son ignominie. En conclusion, il faut voir les deux!

PHIl-TOF, il y a 7 ans :

avec 5,931 millions de téléspectateurs... c'est plutôt bien !

Marie M, il y a 7 ans :

J'ai été étonnée d'une telle diffusion mais en même temps je reste sur ma faim....C'est encore un peu trop pudibond à mon gout. Mais c'est un début.....

cossaw, grand spécialiste en rien, il y a 7 ans :

Garoo > mon oncle Jacques qui a été déporté avait porté aussi ce qu'on appelait la barette bleue, parce que "prisionnier politique"... la référence est historique, tout simplement.

Seuls les homos "appartenant" au Reich (allemands, autrichiens, hongrois, alsaciens-mosellans (mon oncle étant de la Meuse, polonais des Sudettes, etc.) au départ ont porté le triangle - et ça s'est généralisé que plus tard. L'idée derrière cela est que les lesbiennes étaient rééduquées en les violant et en leur faisant porter des enfants, les hommes été rééduqués pour redevenir de bons allemands... les autres homos n'étaient pas allemand, donc n'avaient pas à être rééduqués - ils pouvaient mourir...

Alice, il y a 7 ans :

Je suis un peu hors sujet, désolée, mais il y a cette histoire que j'aimerais être un peu plus connue: http://

"In 1941 the Gestapo arrested Sergei on charges of homosexuality. It released him four months later, but he was placed under constant surveillance. [...]
After his arrest Sergei was taken to Neuengamme, a large labor camp near Hamburg, where he became prisoner No. 28631. Conditions were brutal: The camp was a center for medical experimentation, and the Nazis used the prisoners to conduct research on tuberculosis. Of the approximately 106,000 inmates who passed through Neuengamme, fewer than half survived, and as a rule, the guards singled out homosexuals for particularly harsh treatment."

Thierry, il y a 7 ans :

Le film reprend en plus édulcoré de très nombreux éléments du livre Folle Alliée d'Emma PSYCHE vendu encore à la librairie les mots à la bouche et sur leur site....
A lire d'urgence, vous allez sentir la différence entre du "réaliste" et du téléfilm de France 2 !

Parodier n'est pas vraiment le terme, c'est juste prendre les bonnes idées, en faire un truc tout public et le jeter en pâture à la France profonde pour qu'elle s'en émeuve, même si c'est grossièrement crédible.

Et j'en ai marre des homos qui aiment des filles ! Depuis quand ?

GUS, il y a 7 ans :

Moi g trouver le film génial. La télé devrai difusser davatage de film comme celui là. Les avteurs, notament PHILIPPE et JEAN ont été magnifique, il ont trés bien joué leur rôle.
Vous en pensé quoi des acteurs?

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